-Si votre voeux est de retourner dans cette caverne je vous suivrez . Et je me battrai une fois de plus si il y a d'autre créature.Quant à ma blessure ne vous inquiétez pas je m'en remettrai. Et ce n'est pas grave, se n'est pas une honte de paniquer devant une telle blessure. ... Et laissait cette cape je pense que c'est bon là elle est plus lisse que jamais,lui dit-il en souriant.

Puis il se leva et remit ses vêtements et ses gants. Il fit appelle à une fée et lui demanda si elle pouvait faire quelques chose pour son maillot déchiré. La fée accepta et dit une formule avec une toute petite voix:

-Que ce qui a été abîmé soit réparé.

- Merci petit être.

Il se tourna vers Ayla:

-Pouvez-vous me rendre ma cape que je puisse terminer de m'habiller? Lui dit-il avec un ton moqueur en voyant que l'elfe continuait à remettre en place la cape.

Puis ils entrèrent à nouveau dans la caverne. En arrivant près du rubis, Ayla essaya de le toucher, mais elle reçut une décharge et fut projetée sur une des parois.

Allez-vous-en, créatures du bien! tonna une voix venant du rubis, Ce rubis est destiné aux créatures maléfiques, allez voir dans l'autre tunnel si j'y suis!

Ils prirent donc l'autre tunnel et se dirigèrent vers la lumière bleue. Ayla fulminait. Tout ça pour rien! Et dire qu'Akira s'est blessé pour ne rien recevoir! se dit-elle.

Dans la deuxième caverne se trouvait un deuxième joyau, bleu celui-ci, mais aussi un autre adversaire: un dragon de cristal. Le saphir se trouvait à la place du coeur de ce dragon. Et il était bien vivant.

Ayla se mit à réfléchir. Avec ce corps de cristal et ce coeur de saphire, ce dragon a l'air si irréel, si fragile... se dit-elle. Soudain, une idée lui vint.
Elle demanda au dragon:

-Savez-vous cracher du feu?

Le dragon parut surpris.

-Eh bien... non. Je ne puis cracher du feu. Je n'ai ni écailles, ni sang, ni chair, lui répondit-il.

Ayla sourit, puis elle lui dit:
-Et si nous vous procurions tout ça?

Le dragon hésita. Il se demandait s'il pouvait faire confiance à des humains, inconnus qui plus est. Mais à bien réfléchir, il ne connaissait pas d'humains. Ceux-ci n'étaient d'ailleurs pas très hostiles. Après quelques instants, il déclara:

-Soit. Si vous parvenez à me trouver un coeur semblable à celui-ci, mais réel, je vous offrirai celui que je possède actuellement.

Ayla sourit. Ce n'est pas tous les jours qu'on change de coeur, pensa-t-elle.

En ressortant de la grotte, Ayla demanda à Akira:

-Quel coeur allons-nous lui donner?

-Pourquoi ne pas s'en occuper tous les deux? lui dit-elle, Cela faciliterait les choses.

Ils se mirent donc à la recherche d'uner piste. Ils cherchèrent longtemps, lorsqu'Ayla dénicha une empreinte dans les broussailles.

-Elle est fraîche! s'exclama-t-elle, folle de joie, Allons, vite! Dépêchons-nous!

Ils suivirent les traces jusqu'à un énorme terrier creusé sous la terre (cette espèce d'ours était dotée de griffe plate et coupantes qui leurs servaient aussi bien à creuser leur terrier qu'à tuer les intrus).

Hésitante, Ayla entra dans l'antre du monstre...

Dès qu'elle entendit le signal d'Akira, Ayla sauta sur l'arbre le plus proche. Elle introduisit une flèche dans l'encoche de son arc et se tint prête.

Mais l'ours ne se montra pas. Ayla sortit alors sa fronde et visa là où elle pensait avoir vu ses yeux pour la dernière fois. Elle envoya une pierre qui eut un effet immédiat: l'ours sortit en grognant, furieux.

Il s'immobilisa, un filet de bave coulant de sa gueule nantie de dents acérées, pour tenter de deviner où se trouvait son ennemi.

Lentement, Ayla releva son arc, visa, et toucha la bête. Mais le coup n'était pas fatal et l'ours se précipita sur elle...

-Oui, je vais bien, lui dit-elle, le souffle court, Mais j'ai eu peur... Ces dents pleines de sang... Ces griffes... Ce regard jaune...

Elle se secoua pour reprendre ses esprits et commença à dépecer la bête. Elle comptait utiliser sa peau mais c'était Akira qui l'avait tuée. La peau et la chair lui revenaient donc de plein droit.

Elle enleva délicatement la peau et la mit de côté. Puis elle découpa la chair en fines tranches et les mit sur la peau. Ensuite, le plus doucement possible, elle coupa toutes les veines et artères reliées au coeur (en s'aspergeant de sang au passage) et retira celui-ci de la carcasse.

Elle l'enveloppa dans une pièce de cuir souple et doux et le mit dans la sacoche qui pendait à sa taille. Puis elle referma la peau de l'ours sur sa viande et l'accrocha à un grand arbre, à l'abri des charognards.

-Allons offrir son nouveau coeur au Dragon de Cristal! dit-elle à Akira.

-Vous devez d'abord poser le coeur par terre! gronda le dragon.

Ayla prit le coeur d'ours à Akira et le posa sur le sol froid de la grotte. Alors, le dragon s'envola et se dirigea à toute vitesse vers le sol. Lorsqu'il y parvint, un éclair aveugla les deux êtres sylvains.

Lorsque la lumière s'éteignit, le dragon avait disparut. A la place du coeur d'ours se trouvait le joyau qui lui servait de coeur. Ils se dirigèrent vers le saphire, mais lorsqu'ils le touchèrent, une voix les fit sursauter.

-Ceci est le Joyau de Protection. Il se transformera en arme lorsque vous le lui demanderez et il peut contenir tous les objets que vous lui confierez. Prenez garde, et ne le perdez pas.

Au moment où la voix se tut, un nuage de vapeur les enveloppa. Ils se retrouvèrent devant la caverne d'Ayla, chacun avec un pendentif bleu finement taillé au cou.

Ayla se demanda si les propriétés de ce collier étaient réelles et elle voulut essayer. Elle le tint dans sa main et demanda une épée. Le joyau lui échappa des mains et flotta devant elle. Puis il se transforma en une épée faite de diamant.

Surprise, Ayla laissa échapper un cri. Puis elle se reprit et enpoigna l'épée. Elle lui redonna sa forme normale et remit le collier à son cou. Elle se tourna vers Akira.

-Je crois qu'il est temps de nous séparer. J'ai été heureuse de vous connaître.