Voilà comment fut forgée l’arme la plus puissante qui existera à jamais.

Borg était le Poing de Dieu depuis plusieurs millénaires. Sa valeur au combat était reconnue de tous. A lui seul, il pouvait détruire des centaines de guerriers en un seul combat. Maniée avec dextérité, son épée volait si vite au combat, que nul n’en voyait la lame, et ses coups étaient si forts, qu’il pouvait découper un démon du crâne à l’entrejambe d’une seul coup bien placé. Dieu lui même craignait sa puissance, mais sûr du cœur de son Champion, il ne craignait pas Borg.

Mais au cours d’un combat qui l’opposa à l’Antéchrist, Borg fut gravement blessé. Il perdit ses deux jambes et un bras…mourant, il vit son ennemi s’approcher de lui, prêt à en finir…l’épée noire se leva vers le ciel…mais ne s’abattit jamais : l’Antéchrist poussa un hurlement de douleur, voyant une pointe dépasser de son ventre…derrière lui, une voix grave retentit :

« Croyais tu triompher, saloperie, je vais me faire un plaisir de te crever ! »

La lame qui l’avait blessé était enduite d’eau bénite, la douleur était atroce pour le Champion de Satan, mais il trouva la force de se retourner e de gratifier d’un violent coup de poing son agresseur. Borg vit qui osait défier l’Antéchrist…

« Fuis, Oromë, fuis, tu n’as aucune chance !
-C’est ce qu’on va voir ! »

Le Séraphin ramassa deux arbalètes qui étaient posées par terre et tira. Les flèches se plantèrent dans le crâne de l’Antéchrist…puis Oromë ouvrit son sac et en sortit de fioles qu’il lança sur la carapace de la créature…elles contenaient de l’eau bénite…hurlant de douleur, ivre de rage, aveuglé par son sang qui coulait sur ses yeux, l’Antéchrist s’évapora dans un feu magique, préférant la fuite à un combat si douloureux.

Le Séraphin Oromë se précipita aux cotés de son maître, mortellement blessé. Il posa ses mains sur les blessures de l’Archange et les referma.

« Merci, Oromë, tu m’épargnes de bien longues souffrances, mais cela ne me sauveras pas. Les blessures infligées par l’Antéchrist sont mortelles.
-Allons voir le Très-Haut, il saura peut-être que faire.
-Et comment veux tu que je me déplace, je n’ai plus de jambes. »

Oromë saisit l’Archange et leva son corps mutilé.

« Quelle honte pour moi, Oromë. Même si je survivais, je ne pourrais plus être le Poing de Dieu.
-Le Seigneur nous montrera le chemin. »





« Il ne pourra survivre. »

Les mots de Dieu étaient tombés comme un couperet. Borg baissa les yeux et quelques larmes perlèrent…c’est la première fois qu’Oromë voyait son maître pleurer.

« Séraphin Oromë, laisse nous. »

Oromë sortit et attendit devant la Grande Salle Blanche où trônait Dieu. Quelques heures plus tard, les forgerons angéliques vinrent, restèrent quelques heures auprès de Dieu puis sortirent.

Dans leurs forges, ils prirent du fer, de l’atilium et du Vif argent. Il se mirent à faire fondre les trois métaux ensemble puis le coulèrent pour former une large barre de métal. Puis il la firent chauffer sur leur forge, frottèrent contre une corne de Dragon Céleste pour transformer le fer en acier et battirent le métal. Pendant six jours, ils formèrent l’arme et on dit que Dieu était parmi eux, armé d’un maillet pour ancrer dans le métal la volonté divine. Elle se formait d’une lame large de 10 centimètre de larges, longue de deux mètres dont la pointe mesurait 12 centimètres. De chaque coté de la lame, à 10 centimètres de la garde, deux crocs d’aciers sortaient de la lame, le premier de 18 centimètres, le second de 12.
La poignée fut faîte d’ivoire d’Erophant, un ivoire noir qui ne reflétait pas la lumière. La poignée était d’acier veinée de desseins faits à l’or fin.
Lorsque la lame, toujours portée au rouge fut finie, elle fut trempée d’ans un tonneau d’eau bénite, rendant son contact insupportable aux créatures démoniaques.
Enfin, elle fut polie pour lui donné un aspect parfait. Le glaive était terminé. Il fut amené à Dieu.
Quelques temps après, il fut convoqué auprès de Dieu. Borg était à ses côtés.

« Oromë, tu as fait preuve d’un courage rare depuis que tu es au service du Paradis. Pour cela, nous avons décidé de te nommer à la dignité d’Archange, avec le titre de Poing de Dieu. »

Oromë regarda d’un air presque affolé Borg.

« Tu le mérite, Oromë
-Mais vous mon maître ?
-Moi, je vais te rendre un grand service…
-Oromë, il a été décidé de te confier une arme à la puissance redoutable. Elle fut forgée comme nulle arme ne fut, n’est ou ne sera jamais forgée. Elle est unique par la puissance, la résistance et le tranchant. Mais une dernière chose la rendra unique. »

Le glaive était accrochée à un râtelier prêt de Borg. Celui-ci détacha l’arme et la posa sur les moignons de ses genoux.

« Que ma mort serve à jamais le Poing de Dieu, puisse-t-il être celui qui ramène la gloire du Seigneur sur Terre. »

Alors Borg posa la pointe de l’arme sur son cœur et l’enfonça profondément dans ses chairs…son corps fut peu à peu aspirer par l’arme sous les yeux horrifiés d’Oromë…le glaive chuta sur le sol. Dieu se leva et le rangea dans son fourreau. Puis il posa sa main sur l’épaule d’Oromë qui se mit à genoux.

« Par la Puissance de la foi des homme et des anges en Moi, Je te nomme Archange et Poing de Dieu. »

Alors un rayon de lumière frappa Oromë et celui ci changea, muta…ses muscles déjà puissants devinrent plus solides encore, son visage prit une beauté noble, sa taille augmenta considérablement, ses pouvoirs devinrent terribles.

« Vas, et que ton chemin soit guidé par le Foi. »

Oromë sortit et se dirigea dans un lei désert…Il prit en main le glaive et le tira du fourreau...alors il entendit une note comme jamais il n'avait entendu...l'arme sembalit chanter...une voix se fit dans sa tête

"Je suis fier de toi, Oromë
-Maître?
-oui. Je suis désormais l'âme de l'arme. Par mon sacrifice, cette lame pourra agir de sa propre volonté, je pourrai te prévenir des dangers que tu n'aurais pas vu...Et je dévorerai les âmes de ceux que tu tueras par moi."

Tel est l'étrange puissance de la Sken Ska, le Glaive d'Oromë.

Magnifique récit ! Rien à dire à part que ton arme est la seule chose que je crains de toi !