[Désolé pour la longueur, je me sentais en verve, aujourd'hui]

L'Archange s'arrêta devant un petit coffre de bois d'ébène. il eut un sourire et l'ouvrit...

"j'avais oublié que je possèdait cela..."

Il y avait dansles yeux d'Oromë comme une légère mélancolie. Il se tourna vers Elendir et sortit de la boîte deux bagues, d'un métal pur, mais loin d'être commun en ce monde, finement forgées et couvertes de dessins.

"Un jour, un humain m'a affronté. Les règles du combats étaient clair : pas d'armes, pas d'armure, pas de magie, dans une salle scellée par magie. Je l'ai affronté, à mains nues... Il a invoquées de ses bagues deux épées courtes pour me tuer avec. je l'ai laissé enfocner ses deux lames dans mon corps et lorsqu'il fut assez prêt, j'ai attrapé sa tête entre mes deux mains et je lui ai brisé la nuque."

L'Archange tendit les anneaux à Elendir.

"Ces anneaux peuvent contenir un objet de grande taille chacun. Prends les, et choisis toi deux armes à y enfermer."

Dans une salle comme celleci, ou chaque arme est une pièce unique, forgée par les meilleurs artisans de ce monde ou d'un autre, choisir des armes était un problème complexe. L'Archange suivait le regard d'Elendir et vit celui-ci s'attarder sur un ratelier. Là, seul, tronait un katana. La lame en était de métal si bien poli, qu'on aurait pu s'en servir comme miroir. L'Archange la prit dans la main, fit quelques passes d'armes, testa la souplesse de la lame...

"Extrême Onction? Le katana d'Harokaï la Pourfendeuse? Sais tu que celle-ci est morte durant la dernière guerre? C'était l'un de mes meilleures générale, une femme de caractère. Elle était née humaine... Je crois que je vais te raconter son histoire...
Les yeux de l'Archange plongèrent dans ceux d'Elendir, l'humain fut pris d'un malaise et s'effondra.

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Partout, la tempête, comme un rage de pluie noire. Sur la plaine, les trombes d'eau creusent les rides dans le sol mêlé de boue, de cendres et de sang. Seuls quelques rochers aux ombres menaçantes osent encore se dresser lorsque le ciel s'embrase, révélant le théâtre des casques fendus, lames brisées, lances rompues et corps déchiquetés, abandonnés au vent. Le hurlement d'un homme, noyé dans le fracas du tonnerre...Spectacle terrifiant...

Une ombre s'anime dans la tourmante. Sa main glisse sur la pierre détrempée, ses jambes le trahissent, ses pieds s'enfoncent dans la boue, mais l'homme se redresse. Son visage est caché derrière un masque grimaçant, son arme ne l'a pas quitté. L'échine courbée par les assauts du vent, il s'avance à pas lents sur le champs de bataille et titube, des heures durant, entre les corps des siens. Les visages figés le suivent, l'accablent.. Chaque arme, chaque membre tranché, chaque morceau d'armure lui rappelle la défaite et le crible de honte.
Il est toujours en vie quand les lueurs d'une aube rouge sang viennent apaiser l'orage.

Le petit jour se lève sur un nouveau carnage. L'homme se traîne à travers les ruines aux cendres encore fumantes, insensible aux morsures du froid et aux douleurs aiguës de ses nombreuses blessures. La souffrance n'est plus rien comparée à la honte. Il pourrait se coucher sur le bord de la route, sombrer à son tour, rejoindre ces cadavres dont le regard l'accuse, mais l'horreur est désormais le prix de son échec.
Mâchoires serrées, il affermit sa prise sur le manche de son katana noirci de sang souillé. Les échos du combat lui reviennent, les cris des combattants, les hordes de démons, l'incendie du village... Les seuls battements de son coeur suffisent à l'inonder de honte. Honte d'avoir failli, honte d'avoir survécu, honte de porter seul le deuil de l'armée vaincue.

"Donne moi la force, mon Dieu!"

La route est son fardeau. Il avance, résigné, vers une mort honorable.

Un râle...quelqu'un vit encore dans cet enfer de sang et de mort. Le samouraï monte un monticule et se jette prêt du corps. D'une main il arrache son masque de jade.

"Ronin, non. Ne meurs pas, mon amour!
-Bayushi? Que fais tu ici...tu m'avais juré
-Désolée, mon amour, je ne pouvais pas me résigner...
-J'avais foi en toi...la place d'une femme n'est pas au combat!
-Peut-être aurais-je du attendre comme les autres femmes dans ma maison que les meurtriers de mon fiancé viennent me violer et me tuer?"

Des larmes de colère et de rage roulaient sur ses joues. Ronin eut un sourir triste.

"Je vais mourir, Bayushi. Je veux que tu me jures de me venger.
-Désolée mon amour, je ne peux pas...je meurs aussi..."

Ronin expira. Alors la femme put enfin se reposer et elle s'allongea le long du corps de celui qu'elle avait aimé.


Du bruit... Bayushi ouvre ses yeux...des démons! Ils sont cinq qui sortent des ruines d'une maison.

"Elle est mignonne la petite!"

La femme se lève douloureusement, ramasse son katana...le dernier combat, celui de l'honneur...

"Allons nous amuser les gars!"

Les démons chargèrent, Bayushi frappa supprimant une vie...une seule. Elle perdit conscience.
Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle est nue...avaient-ils? Non, pas encore...trois des leurs gisaient au sol, les deux autres se battaient. Bayushi comprit qu'ils s'étaient entretués pour savoir qui commencerait... Il y eut un craquement d'os, et l'un des duelistes s'effondra. L'autre se dirigea vers son butin...

Il y eut un bruissement d'ailes...Une ombre couvrit Bayushi. Quelque chose s'était posé derrière elle. Le démon semblait tétanisé par la peur...Elle pencha la tête pour voir ce qui pouvait arrêter ce monstre : une silhouette formidable se tenait derrière elle, tenant une longue épée dans les mains. Le soleil dans le dos empêchait la femme de voir son visage, mais elle pouvait voir de grandes ailes blanches.

Le démon hésita. Entre le désir impérieux de la chair et la peur de mourir, la lutte était terrible. Mais la raison reprit le pas sur les passions. Le démon prit ses jambes à son cou.

"Tuez le...s'il vous...plaît."

L'être prit une dague. L'acier siffla dans l'air...le bruit mat d'un corps sans vie qui chute.

"Merci..."

L'être défit sa cape et la posa sur le corps nu de la femme puis il la prit dans ses bras. Ele perdit à nouveau conscience. Lorsqu'elle ouvrit de nouveau ses paupières, elle était allongée, le ventre sur un autel de marbre froid. Quelque chose était replié sur son dos...Etrangement, elle comprit, elle savait, c'était instinctif...elle était devenue une ange.

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Elendir se réveilla, appuyé contre le mur. L'Archange le regardait avec un regard protecteur... Un moment, il eut l'impression que ce n'était pas l'Oromë qu'il connaissait, ce fou rêt à prendre le contrôle du monde, mais un être bon...

"Tu n'as vu qu'une partie de la vie d'Harokaï. lorsque je l'ai amenée en ma cité, elle était morte, je l'ai rescucitée. Dans les années qui suivirent, elle partie en quète d'un ancien forgeron de sa nation, capable de forger les meilleurs katana au monde. Mias pour pouvoir en posséder un, il fallait une bonne dose de désir de vengeance. Et elle, avait assez de cette passion pour se faire forger le dernier de ces katanas, le meilleur de tous. Celui censé donner la mort à tous les êtres qui se mettraient sur son chemin. Pendant prêt d'un millénaire elle m'a servi, moi, Dieu.

Vois tu, cette lame ne s'émousse jamais, nulle acier classique ne peut l'arrêter. Harokaï aujourd'hui n'en a plus besoin. Prends le, il est a toi."

Oromë aida l'humain à se redresser. Il lui restait une seconde arme à choisir...
De nouveau, son regard s'attarda sur une arme... une hache...
L'Archange la détacha du mur... Celle-ci, il l'avait arraché du corps d'un nécroman, dans la tour souterraine de Zem-Zel...

"Celle-là, je te la ferai plus courte. Zem-Zel était il y a très longtemps, un homme de bien, shamn d'un peuple que nous appellerions babrabre alors qu'il était plus civilisé que la majorité des peuples qui se déclarent tels. Un jour, Zem-Zel se rendit compte que des créatures antiquesavaient établi une base sous un lac glacé prêt de son village, dans le but de prendre le contrôle de la région. Zem-Zel commença à étudier la magie noire, qu'on appelle Nécromancie, pour lutter contre les créatures. Mais il devint vieux avat même d'avoir fini ses études. Proche de la mort, il se changea, devenant une liche, pour protéger les siens... mais eux ne le comrirent pas et firent geler le lac pour l'éternité.
Zem-Zel fut perverti par les créatures. Ce fut long, ce fut insidieux, mais ce fut. Alors ensemble, ils sortirent et écasèrent le village puis se mirent à en faire de même tout autour. jusqu'à ce qu'un jour, par amlheur, ils attaquent un pélerin. Cet homme m'avait été confié, c'était un ancien criminel, avec suffisement de sang sur les mains pour remplir un corps huamin... C'était avant même que je sois Archange. Il l'ont capturé et ont commencé à le torturer. Lorsqu'il appella Dieu, on m'ordonna d'intervenir. A la tête d'une escouade formée de trois autres Séraphins, je descendis sur Terre et tuer toutes les crréatures, puis le nécromancien. Quand j'en eu fini avec eux, je libérai l'homme, mais il agonisait. Je lui donnai les derniers sacrements et le pardon. Il est mort souriant, heureux.
Depuis, il est devenu Séraphin à son tour... et depuis, il est mort. Il s'appellait Caldarion."

De nouveau, l'Archange avait ce visage bon, qui ne lui était pas habituel. Qui aurait pu se douter, qu'au fond de lui, le vrai oromë avait repris la lutte par deux fois, et par deux fois avait été vaincu.

"Bien, prends la aussi. pour être franc, je la sais enchantée, mais je ne sais quels sont ses pouvoirs."

L'Archange se releva et se dirigea vers la sortie. Il se retourna et vit Elendir stoppé, face à deux gantelets d'argent... Oromë avait une vague connaissance de l'action de l'argent sur Elendir. il se rapprocha et attrapa les deux gantelets. Souvenir d'une guerre contre un empire. Il avait écrasé la légion impériale et leur consul, en se rendant, lui avait remis ces pièces en guise de trophée. Oromë avait aussi pris sa tête comme trophée.

"Tu les veux, n'est-ce pas? Mais tu n'oses pas les prendre... Pourquoi? Crois-tu que ta seconde nature ne vaut pas la première? Dans une bataille, la rae primitive est bien souvent meilleure que l'entrainement. J'ai vu un berserk aveugle affronter en duel des guerriers très bien entrainés et les vaincre tous, parce qu'il portait en lui cet instinct de tueur..."

L'Archange tendit la main vers une étagère et une boîte s'en détacha pour venir se stopper, lévitant devant Oromë. L'Archange l'ouvrit. Il y avait à l'intérieur un coffret de plomb dans lequel Oromë plaça les gantelets. il referma le tout.

"Prends, et souviens toi de ce jour. Peut-être que dans un demi-siècle, lorsque tu seras vieux, que tu approcheras lentement de la tombe tu me demanderas de faire ce que j'ai fais pour Harokaï."

[ HRP : c'est vrai que c'est long, je vais faire un peu court moi ]

Le retour des limbes avait été un vrai soulagement pour Èlendir. Il s'en était sorti de ce monde qui l'intimidait tant. Tout ce qu'il espérait, c'était de ne jamais devoir y retourner...

Oromë, après leur dernier vrai repas en toute sérénité, l'enmena dans ses appartements personnels. Èlendir ne cessait d'admirer toute l'architecture des lieux. Elle était magnifique, intense et mystérieuse... digne du poing gauche de Dieu. Partout où ils passaient, un soldat angélique gardait une entrée. Il semblait que ces appartements étaient au plus haut niveau de surveillance, mais pourquoi ?

En entrant dans la pièce éclairée par de douces lueurs, l'alchimiste compris. Cétait comme si dans cette pièce, avait été réuni toutes les plus belles choses que les hommes aient jamais fait : les armes.
Son corps suffoqua devant tant de beautés et son âme chancelat de pouvoir les admirer.
Sans avoir besoin de s'exprimer, Èlendir compris l'objet de leur venue : il allait être équipé pour la guerre...

Oromë se stoppa devant un coffre d'ébène........

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L'alchimiste et l'archange avait passé à peu prêt une demi-heure dans l'armurerie spéciale. Quand ils en ressortirent, Èlendir était plus armé que n'importe qui en ces lieux. Il avait sur ses doigts deux grandes armes, enfouient par une puissante magie dans des bagues.
Oromë lui avait aussi fourni une chose qu'il redoutait plus que le combat... de l'argent. Qui plus est, cet argent était sous forme de gantelets...

Avant de ressortir, l'attention de l'alchimiste fut retenue par un objet scintillant. Profitant du fait qu'Oromë soit retourné, il rammassa un double pendentif au sol. Ce dernier brillait et fit trébucher son regard...

Puis il s'en allèrent. Il était tant pour Oromë de se préparer lui-aussi et pour Èlendir, de retrouver son ami : Slike

* Je suis enfin prêt pour cette guerre *

"C'est une bonne chose... Il nous manqueun compagnon... et des montures. Allons chercher l'un, puis enfourchons l'autre..."

l'Archange s'avançait vers la salle du trône, dont il poussa les portes. Un messager vint le prévenir que les anges avaient lancé l'assaut sans lui.
Il faudrait agir vite... Aant d'entrer dans la salle - ou plutôt, en entrant - il posa une dernière question à Elendir :

"Tu aimes les dragons?"