Un portail s'ouvrit au centre de la capitale elfique. Une main en sortit puis tout un corps: Natalya Himura venait de revenir dans la forêt d'Eliore.
Le portail se referma derrière la reine. Cette dernière semblait revenir de loin. Ses cheveux étaient en bataille, sa tunique blanche était couverte de sang et tout dans son apparence laissait supposer qu'elle revenait d'une grande et difficile bataille.
Natalya leva les yeux vers les toits elfiques. Certains étaient complètement détruit par le feu, d'autres brûlaient encore et des Elfes s'occupaient d'éteindre les flammes magiques du dragon d'Oromë. Car ce ne pouvait être que lui qui avait fait un tel carnage...
La déchue ne se préoccupa pas le moins du monde des Elfes qui s'étaient arrêtés à sa vu. Son apparition dans ce lieu protégé par la magie elfique les avait choqué un instant mais voyant que la reine avançait fermement vers la maison du conseil, ils continuèrent de rassembler les corps de leurs défunts compagnons tombés au combat les uns au dessus des autres.

Lorsqu'elle ouvrit la grande porte du Conseil, une voix agressive tonna:

- Quoi encore ? J'ai dis qu'il ne fallait pas nous dérang...

Reconnaissant la reine, Tintael, le chef Drow, se tue. Debout les mains sur une table, il semblait être interrompu au milieu de réprimandes adressées au reste de l'assemblée assise. Il y avait là Valéria, la reine des Amazones, Galylée le chef des Elfes, Radel her’ chef de Bijmahal, cité du désert et Proméus le Mage.
Ils se levèrent tous lorsqu'elle entra. Sur leur visage, la surprise, la joie, l'incompréhension...Il semblait qu'ils se trouvaient face à face avec l'esprit d'un défunt. Tintael garda la bouche ouverte de stupeur et Proméus fut le premier à bouger. Il s'avança vers Natalya qui venait de refermer la porte et de faire quelques pas sur le marbres gravé de la salle.

- Par tous les dieux...vous êtes vivante ! souffla-t-il.

Natalya lui sourit.

- Oui Proméus. J'en ai bien peur...

Valéria soupira et l'assemblée se détendit. Tous avaient cru que la reine avait été tuée par Oromë. Natalya pris place et tous se rassirent. L'heure des explications avait sonné.
Le Conseil lui expliqua qu'Urbu, le chef des Trolls et les siens avaient tous été exterminés. Fagor était mort au combat et le seigneur Sinn également. Les Hommes et les Lizzards étaient maintenant sous les ordres de Liane et Hept Deleir chef des tribus nomades du Sud qui étaient restés sur le terrain pour s'assurer de la retraite complète des Anges.
On n'avait aucune nouvelle de Narnia ni d'Aldarion et ce Conseil venait tout juste de s'établir de manière désordonnée pour faire le point sur la situation.
Lorsqu'ils demandèrent à la reine ce qui s'était passé de son côté, elle ne répondit pas mais se leva.

- Rassemblez les vôtres et convoquez-les à la cité elfique. Nous ne craignons plus rien des Anges. Laissez-les emporter leurs morts et rassemblez vous-même les vôtres. La guerre est finie.

Natalya sortit de la salle du Conseil. Proméus la ratrappa:

- Attendez ! Prenez ceci...

Le Mage lui glissa dans la main un anneau d'or: l'anneau de Fagor. Le roi des Hommes était tombé et c'était à elle de nommer le nouveau roi avec les Hommes.
L'Ange remercia le Mage et s'envola vers l'orée de la forêt.

Èlendir frappait l'elfe de toutes ses forces : il n'avait jamais été aussi bestial dans la puissance ses coups. Chaque fois que son poing touchait l'elfe, du sang j'aillissait comme d'une source. Aldarion et l'alchimiste se mêlaient dans un rude combat mais l'humain avait pris le deçu. Èlendir ne ressentait même plus les coups de l'être sylvain car il souhaitait tellement lui faire payer d'avoir blessé Slike, qu'il en avait oublier la douleur. Sa seul motivation était d'anéantir l'existence de l'elfe.

Cependant, et malgré les nombreux coups et blessures qu'il avait reçu, Aldarion se dégagea. Il redevenait peu à peu humain tant qu'il était éloigné de son épée. Sa blessure au ventre le faisait souffrir plus que jamais et l'alchimiste s'en aperçu.
Èlendir se releva et jugea qu'il était tant d'en finir...

Il regarda Slike qui gisait prêt d'un arbre tandis qu'un médecin de l'armée angélique s'occupait à la soigner. L'idée de le voir ainsi disparaître lui donna une nouvelle rage. Il ramassa sa hache et la rangea à la place du Katana. Le combat à l'épée était inévitable et l'un des deux devait mourrir...

L'alchimiste ferma les yeux un instant. Le chant de la guerre berça son être. Il entendait les cris de ceux qu'il avait tuer, les plaintes et leurs souffrances. Ceux là étaient à jamais libérés de ce monde injuste. Ce monde injuste qui lui avait pourtant donné un ami :
*Slike*

Èlendir sentit monter en lui, une chose qui lui donnait un grand pouvoir. A présent, il n'entendait plus rien autour de lui. Les battements de son coeur s'accélérèrent, ses pupilles se dilatèrent, ses veines se gonflèrent : il allait tuer.
La haine avait complètement envahie son esprit et la colère contrôlait entièrement son corps. Sa stature était plus imposante que jamais et il sentait qu'il allait gagner...

Soudain il entendit un bruit sourd qui retentit dans toute la forêt. Le bruit l'entoura bientôt et il comprit bien vite que c'était la clameur des victorieux. Il eu un sourire en pensant que les anges avaient gagnés mais quand il ouvrit les yeux, il s'aperçu que ces derniers s'envolaient dans les airs. Une grosse masse dorée se déplacait dans le ciel en direction des camps.
Les anges battaient t-ils en retraite ??? Est-ce Oromë qui leur avait donné cet ordre ???
Le medecin qui soignait Slike s'en alla en même temps que les anges.

- Non, fini ton travail créature !!!
- J'ai fais mon travail mais notre maître nous demande de rentrer.
- Soigne-le !!!!!!

Le soigneur ne répondit plus, il continua dans sa retraite sans se soucier du pauvre Slike qui n'était pas totalement guérir. Èlendir le ratrapa, et d'un geste, lui coupa la tête. S'en était trop, il devait en finir.

Le corps inerte du soigneur retombait lentement au sol tandis qu'Èlendir se jetta sur Aldarion. Il n'était plus très loin de lui quand soudain quelques flècehs qui ricochèrent sur son armure le ralentirent. Il s'arrêta et remarqua qu'il était encerclé.

Des êtres sylvains, de deux Drows et trois hommes de Liane étaient autour de lui. Il ne bougea pas et pointa le bout de sa lame au sol.
Aldarion donna l'ordre de ne pas tirer sur Slike et s'approcha de l'alchimiste, l'épée en main.

Aldarion dit :

Citation :

- ...Avoues-toi vaincu...Les tiens t'ont abandonné. Tu es...arg...

- Vaincu ?!!!

Aldarion dit :

Citation :

-...tu...Tu vois...Toi, ce...cette guerre et Kendra aurez peut-être précipité ma mort mais...tu es seul désormais et nous...nous sommes libres...

*Vais-je donc mourrir ? Non, je sui bien trop puissant ! Mais il faut que je pense à Slike. Si je les tue, les arches se chargeront de lui*

Èlendir deumera dans un silence qui ne présageait rien de bon pour ses assaillants. Aldarion s'était effondré suite à ses blessures et l'alchimiste était plus seul que jamais...

Aldarion jeta un regard triomphant à Elendir:

- Ton salut ne dépend plus d'un Ange...

l'Elfe s'écroula la respiration difficile et les yeux fermés. Les deux Elfes qui le soutenaient se hâtèrent de l'allonger. L'un lui ouvrit une paupière et l'autre entreprit de bander son flanc avec des morceaux d'étoffes de sa tunique déchirée.
Pendant ce temps, les archers tenaient toujours le lycan en joue et l'alchimiste était encerclé. Trois Elfes s'approchèrent de lui épées en mains et l'un d'eux ordonna:

- Dépose tes armes et suis-nous sans rien tenter. Peut-être que tu auras la vie sauve si tu te tiens tranquille et que tu réponds de tes actes devant la justice de Nelendark.

Lorsqu'elle était arrivée presque à l'orée de la forêt, la reine s'était élevée à travers la cime des arbres pour observer le ciel et voir s'il n'y avait réellement plus d'Ange. C'est à ce moment là que ses yeux avaient apperçut l'être maléfique qui continuait de livrer bataille à ses soldats et ses alliés...Une femme ailée, la peau rouge sang...Elle n'avait pas du tout prévu cela mais elle se devait d'agir.
Un choc violent percuta la créature en plein vol et deux plumes noires l'accompagnèrent dans sa demi-chute. Natalya foudroya du regard la Démone qui ne l'avait pas vu arriver à toute vitesse.

- Qui que tu sois, sache que la guerre est finie ! Ton maître est mort !

Levant le bras droit, elle avertit:

- Quitte mes terres Démone...

Tearofhell se matérialisa dans sa main tendue vers le ciel. L'anneau d'or des Hommes brilla à son index et elle pointa sa lame vers la Démone.

-...ou péris par ma lame !

Un coup sourd désarçonna la démone, et sonna tel une cloche dans sa tête.

-Oupf!

Elle n'avait pas vu venir la créature car elle était si occupée à réfléchir à la façon de finir sa mission qu'elle ne s'imaginait plus en terrain ennemi mais conquit.

Une plume noire tomba sur l'épaule rouge sang de la démone et fut carbonisée. Soufflant sur les cendres, son regard de braise plongea dans les yeux argents de la Reine.

-Sache que j'ai horreur que les mouches volent autour de moi. Cela me donne des envies meurtrières et je doute que tu ais envie de voir ça.

En apprenant qu'Oromë était mort, sa mission avait échouée, elle devait le tuer de ses mains afin de lui faire payer d'avoir massacré son père, l'ancien bras droit de Belzébuth. Cela fit monter en elle une colère sourde. Il fallait qu'elle passe ses nerfs sur quelqu’un et l'Ange déchu tombait à pic.

Elle fit un geste de la main, comme pour chasser...une mouche.

-Sauve toi petite créature, avant que ta vue me devienne insupportable. Je serais alors obligée de t'anéantir. Ce serais dommage, vois les tas de cadavres qui t'attendent, tu vas pouvoir te régaler à lécher la pourriture de leur chair, je suis sûre que tu ne voudrais manquer ça pour rien au monde. Après tout, c'est pour toi qu'ils sont là!

Natalya dévisagea la Démone avec haine. L'épée toujours tendue avec fermeté vers son corps rougeoyant, elle la menaça avec une pointe d'orgueil qu'on ne lui connaissait pas:

- Prends garde à tes paroles créature ! Tu t'adresse à la reine des terres que tu tente de souiller en vain ! Mon châtiment ne sera que plus redoutable si tu ose te dresser contre moi ! Rends les armes ou péris ! Rejoins le royaume brûlant de tes maîtres infernaux ou je t'y renverrais pas la force !

Le Maître des Colères était mort, l'Archange Oromë avait ordonné aux Anges manipulés de quitter le champ de bataille, les morts ne se comptaient plus et son peuple meurtrit depuis des années, des siècles, méritait enfin une ère de paix. Cet obstacle, cette rescapée de l'armée ennemie devait absolument être anéantie...

Leïla eut un rire glacial, sinistre et strident. Elle ne pouvait s'imaginer être vaincue. Elle, la descendante du bras droit du Tout Puissant Démoniaque?C'était impossible!!!

-Mais j'ai bien l'intention de rejoindre mon royaume! Oromë s'intéressait au tien parce q'il aimait la médiocrité, moi je sais que ta petite contrée se détruira d'elle même, je n'ai que faire d'une poignée terre! Par contre je voulais venger mon père et par ta faute, Oromë n'est plus, je vais donc devoir te tuer, tu ne me laisse pas le choix! Ton orgueil de pucelle m'exaspère et quand je suis exaspérée, j'ai envie de tuer.
Remarque j'ai toujours envie de tuer... mais là un peu plus que d'ordinaire puisque j'ai horreur des mouches, c'est tellement laid et tellement agaçant avec leur "bzzzz bzzzz" incessant, et puis c'est tellement inutile. Par contre je prend énormément de plaisir à leur arracher les ailes. Approche un peu que je m'amuse!

La Démone dégaina son épée de feu presque inconsciemment et la fit tournoyer dans sa main. Elle passait sa langue sur ses dents acérées, avec la soif du sang dans les yeux. Elle s'avança doucement vers la reine, avec une allure perfide et un air sournois.

Natalya sourit à la Démone dans un rictus moqueur. Que connaissait-elle d'elle ? Comment osait-elle l'appeler "pucelle" ? L'Ange fut douloureusement ramenée dans son passé un court instant. L'amour lui avait joué déjà tant de tours...
La reine se força à se concentrer sur l'action présente et apprit alors que Leïla était venue pour tuer Oromë. D'un certain point de vue, Natalya lui avait en effet volé sa proie.

- Tu as tord Démone, je n'ai pas tué Oromë. Je l'ai poussé à tuer le démon qui était en lui mais si le Maître des Colères a bien été détruit, celui qui l'abritait vie toujours.

Natalya ne souhaitait pas que la Démone parte à la recherche d'Oromë: elle lui expliquait simplement qu'il n'était pas mort. Ce qu'il était en réalité, mais elle l'ignorait encore...

- Mais là n'est pas la question. Mort ou pas, Oromë ne justifie pas ta présence destructrice sur mes terres. Pars ! Pars ou la "mouche" te montrera qu'elle possède un dard venimeux...

Cette fois, l'obscurité grandit. La nuit était presque entièrement tombée mais les ombres noires des arbres s'allongèrent et semblèrent encore noircir.

Oromë n'était pas mort!! Ses yeux virèrent du rouge braise au bleu ardent. Un sourire de joie intense inonda son visage, elle allait enfin avoir sa vengeance!!! Rien ne devait l'en empêcher et surtout pas une créature aussi fragile que le pouvait être un simple ange déchu. Elle, la plus grande démone des enfers, allait enfin boire le sang d'un archange.
Elle en oublia la présence de la reine. Le feu de son corps se fit encore plus vif, sur sa peu couraient des flammes rouges et bleues. Elle passa ses doigts sur la lame de son épée en se mordant la lèvre de plaisir. La lame y fit une entaille, et de la lave s'écoula sur elle. Le feu cicatrisa la plaie.
Le feu de la haine la consumait entièrement et décuplait ses forces. L'air autour d'elle devenait trouble et suffocant, pareil à son esprit démoniaque.
Elle brandit son épée comme si elle avait déjà remporté la victoire.
C'est alors qu'elle entendit la voix de la reine:

Citation :

venimeux...

-Oui c'est exactement ça, le venin...c'est le venin de la haine qui m'a fabriqué. Oromë va la rencontrer cette haine.HYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!!!!!!!!!

Elle poussa un cri strident où se mêlaient joie et colère, et s'élança en battant furieusement de ses ailes de chauve-souris.

De justesse Natalya avait esquivé la boule de feu lancée par son ennemie démoniaque. Tearofhell vibra et percuta l'arme de la Démone dans un combat qui devenait de plus en plus violent à mesure que les deux guerrières sentaient la fin de ce dernier approcher.

La Démone envoya un dur coup de pied dans le genoux de la reine qui le sentit se déboîter légèrement. Dans un cri rageur, elle sentit la douleur monter dans sa jambe.
Puis soudain, des flammes prêt de son visage l'aveuglèrent un court instant. Elle recula brusquement pour éviter la lame de son ennemie mais celle-ci, en posant son épée de feu sur l'une de ses épaules, venait de mettre le feu aux longs cheveux d'ébène de l'Ange déchue.
Natalya faillit lâcher Tearofhell pour éteindre les flammes qui lui brûlaient maintenant le cou. Brusquement, elle attrapa ses cheveux en flammes et les sectionna avant d'éteindre de sa paume de main leur pointes retroussées.

Tout cela s'était passé à une vitesse fulgurante et aussitôt débarrassée des flammes, la reine se jeta sur la Démone. Il fallait en finir !
Au milieu d'une série d'étincelles, Natalya hurla et frappa du plat de son épée le flanc de son ennemie. Elle ressentit alors une vive douleur dans son dos: la pointe de la flèche angélique la meurtrissait...
Mais maintenant mourir ne l'intéressait plus ! Elle devait vaincre !
Ses yeux d'argent brillèrent: une rage folle de vivre et de mettre à bas cet être horrible s'était emparée d'elle. Depuis son combat à Atlantis, Natalya n'avait jamais parue aussi effrayante.
Les étoiles qui filtraient parfois entre les nuages noirs disparurent complètement et soudain l'Ange disparue de la vue de la Démone. L'obscurité semblait avoir empli tout l'espace et avoir enveloppé la reine.

- Rejoins ton maître...

La voix de Natalya résonna dans le noir comme dans une grotte au plafond invisible tant sa hauteur est élevée.
Brusquement elle réapparue devant la Démone et leurs yeux se croisèrent une demie-seconde avant le choc. Tearofhell s'enfonça jusqu'à la garde dans la poitrine de l'être démoniaque et Natalya plaqua sa main libre sur son visage grimaçant. Une lumière d'une pureté incroyable illumina l'espace autour des deux combattantes ainsi que la quasi totalité de la forêt. Les rayons provenaient de la main de la reine sur le visage de la Démone: elle l'aveuglait et la blessait ainsi avec une violence inouïe.
Aux cris de souffrance inévitable de son ennemie, Natalya eu un sourire sadique.

Natalya fut repoussée par la Démone grièvement blessée. Elle réussi à esquiver plusieurs sorts mais une boule de feu lui toucha le pied droit. Sa botte de cuir atténua l'effet du projectile mais la reine poussa un cri de douleur lorsqu'elle sentit sur sa peau la chaleur infernale. Sa cheville faillit se briser sous l'intact mais heureusement Natalya volait un peu de côté à ce moment là ce qui lui permit d'éviter une telle situation.

La reine brandit Tearofhell mais elle du à nouveau se protéger. D'un violent coup d'épée elle dévia une pierre qui lui était destinée. Des pierres ? La Démone faiblissait ! C'était le moment ou jamais !

Brusquement elle s'éleva et se retrouva au-dessus de son ennemie. Sur le fond nuageux et noir, on ne pouvait plus que distinguer sa tunique blanche.
Il y eu un éclair d'argent et Natalya percuta la Démone l'entraînant vers le sol avec force. Ce dernier arriva plus vite qu'on ne l'aurait imaginé et au dernier moment l'Ange déploya ses ailes pour éviter la terre.

Elle se posa près de son ennemie et l'attrapa par les cheveux avec une poigne de fer. Dans son dos la douleur lui faisait serrer les dents mais la haine également lui donnait cet air terrible des impitoyables.
Natalya força la Démone à poser genoux à terre et lui mit l'épée sous la gorge.

- Je t'ai donné une chance de survivre mais tu n'en a pas voulu. Maintenant, tu vas en subir les conséquences...
Donne-moi ton nom que je puisse l'écrire sur le grès qui recouvrira ton corps de catin !

La démone souffrait, pour la première fois de sa vie, elle souffrait physiquement. Pour la première fois de sa vie démoniaque, sa raison lui fut rendu. Elle connue alors la honte, la honte de mourir par les mains d'un être si fragile. Elle sut ce que c'était que vivre, et se rendit compte que sa vie approchait de son terme et que son contrat avec le tout-puissant, lui avait tout volé. Son corps, son âme, sa raison.
Elle grimaça de douleur lorsque la reine lui tira les cheveux, pour mettre son cou à découvert.

Citation :

- Je t'ai donné une chance de survivre mais tu n'en a pas voulu. Maintenant, tu vas en subir les conséquences...

-Peut-être vais-je rencontrer cette mort que j'ai si souvent donné!

Citation :

Donne-moi ton nom que je puisse l'écrire sur le grès qui recouvrira ton corps de catin !

-Un nom? Mais je n'en ai pas!

Un nom, oui, elle en avait eut un autrefois, avant de tomber dans les bras du tout-puissant. Des flashs de sa vie antérieure lui revinrent. La mort de sa mère, sous les coups de son père, le bruit de sa mâchoire sous les coups de marteau du forgeron, le feu, le feu partout autour d'elle, les cheveux en cendres. Un doigt, un second, une main. Son père qui torture sa mère, elle qui reçoit les morceaux dans le visage, assise au milieu de la pièce attachée, bâillonnée, obligée d'assister au spectacle.
Soudain son frère rentre, la détache. Son père continu, il à retiré les oreilles et les fait brûler. La mère hurle. La petite fille se jette dans les bras de son frère pour qu'il le protège. Son frère la sert contre lui, ses mains glissent le long de ses hanches, les larmes de la petite fille coulent le long de ses joues. Les mains glissent, passent sous la jupe, la petite fille se débat. Un coup sourd, elle se retrouve sur le sol, paralysée. Le père rit, le frère lèche le petit corps, plus aucuns vêtements. La petite fille tente de se lever, le frère sort deux poignards, l'un se plante dans la main gauche, l'autre dans la main droite, clouée au sol. La douleur est atroce.
La mère regarde la fille les yeux sont blancs, le père se tourne, la langue pend, la bave tombe sur les yeux de la petite fille, une chose étrange entre dans la bouche de la petite fille, une autre entre ses jambes.
La petite fille vomi.

Un coup de poing dans l'oeil, l'oeil se crève sous la puissance du coup.
Le poignard se retire de la main gauche et commence à entailler le petit corps.

La petite fille prit dieu, puis satan. Seul Satan a répondu.

Le père lève le poignard pour tuer le petit corps... La petite fille arrache le poignard de sa main droite et hurle puis plante le poignard dans le coeur du plus grands et tranche la gorge du plus petit.

-NANNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

La démone saisit un poignard de sa botte et le planta dans la cuisse de la reine, tout en laissant la moitié de ses cheveux dans les mains de celle-ci.

-AAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Second coup.

Au troisième coup, qu'elle voulut donner, la démone rouvrit les yeux pour regarder la reine et innonda ses joues de larmes. Un masque de souffrance sans nom avait recouvert, celui de la folie.

Natalya hurla. Elle fut tellement surprise par le premier coup de poignard qu'elle ne pu réagir avant que sa cuisse ne soit blessée une nouvelle fois. Tearofhell n'était plus sous la gorge de la Démone: la douleur et le côté inopiné de l'attaque avait complètement déstabilisé l'Ange.
Ses yeux d'argent croisèrent ceux de la Démone. Elle pris alors conscience de la portée des actes de chacun...Même cette créature versait des larmes...elle était soumise elle aussi aux sentiments...

Les dents serrées, Natalya attrapa le poignet armé de la Démone pour l'empêcher de la frapper une troisième fois. Elle sembla hésiter un instant mais, les yeux dans ceux de son ennemie, elle brandit Tearofhell, lame de l'Enfer, et frappa avec l'énergie qui lui restait.

- RAAAAAAAAAAAAAAAAAA

L'Ange sentit dans sa main la vibration que l'arme subissait lorsqu'elle découpait les chairs, humaines ou non. Son genoux s'enfonça dans la terre. Sa seule jambe droite ne pouvait plus la porter. Elle lâcha son épée mais presque aussitôt sa main revint tenir fermement la poignée ouvragée.
Le long de son bras, le sang de son ennemie coulait et s'écrasaient en gouttes pourpre sur la terre. Une terre souillée. Une terre meurtrie. Une terre maintenant libérée.

La démone sentit sa chair se déchirer au contact de l'épée. Son sang s'écoula, noir comme son âme. Meurtrie à mort, elle n'aurait pu survivre aux tortures de sa famille et elle savait maintenant que si elle s'était laissée mourir, si elle avait su pardonner, aujourd'hui elle serait dans les bras d'un Ange.
La mort s'empara de son corps et, dans un ultime effort, la démone leva la main vers la joue de la reine, pour la caresser. Cette créature lui avait rendue son humanité, et son âme qui lui avaient été volées. Seule la mort pouvait lui rendre.

Dans un dernier souffle, la démone prononça un simple "merci". Ce fut alors une voix d'enfant qu'entendit la reine et ce fut sur un visage de petite fille que se dessina ce dernier mot.
Le petit corps se consuma ne laissant une trace de corps, formée de cendres. Là où aurait du être le coeur, étaient inscrites,à peine perceptible ces quelques lettres:

ESTEL

Tel était le nom de la petite fille, Estel, soit, espoir en elfique, c'était ce qui lui avait manqué et c'était ce que la reine lui avait rendu.

Le contact de la main redevenue innocente...Le regard de cette vie souillée qui atteint enfin la liberté...Les larmes de Natalya accompagnèrent celle qui avait été l'un de ses pires ennemis jusqu'à son dernier soupir. Lorsque celle-ci disparue sous forme d'enfant, la dernière chose qu'elle vit fut le sourire de Natalya: il incarnait le pardon et la tendre pitié.

Tearofhell se dématérialisa et quitta les mains de l'Ange. La reine resta à genoux, seule tout d'abord, puis rejoint par des Elfes, des Drows et quelques hommes. Ils avaient suivit le combat aérien depuis le sol et accourraient pour porter secours à leur dirigeante qu'ils avaient vu tomber avec la Démone.
Tous hésitaient à porter la main sur la reine maintenant tombée sur le côté la respiration rapide. Alors qu'ils se rapprochaient d'elle prêts à l'aider malgré des interdits ancestraux, une voix impérieuse et grave couvrit leurs murmures:

- Ecartez-vous ! Place !

Natalya dans un demi-sommeil reconnue la voix de Tintael le chefs des Drows. Il s'agenouilla près d'elle et posa une main sur une de ses épaules pour se pencher et regarder le visage de Natalya. Ce dernier était blanc et les yeux mi-clos de la reine montraient toute sa souffrance.

- Allez chercher Proméus, le Mage ! Vite ! ordonna-t-il en langue souterraine propre à sa race.
- N..Non...

L'Ange repoussa Tintael et sembla vouloir se lever mais ses forces l'avaient bel et bien abandonnée cette fois-ci...

Bousculant les hommes entourant la reine déchue, Liane arriva. Les yeux exorbités, visiblement boulversée par ce qu'elle venait de voir, elle avait le souffle court. Voyant Natalya au sol, ne semblant plus savoir chasser sa souffrance, elle s'approcha et se mit à genoux. La jeune tavernière chercha le regard de sa reine.

-N'abandonnez pas Natalya, vous avez tant fait jusqu'ici! je vous en pris n'abandonnez pas.

La petite fée Aiedail restait en retrait, regardant avec des yeux interrogateurs la scène qui se déroulait devant elle.
Tintael semblait fou de rage, il attrapa violemment Liane par l'épaule, la bousculant pour qu'elle ne s'approche pas plus mais la jeune femme se débattit.

-Lachez moi! Laissez moi l'aider!!

Poussant le drow en arrière, elle reporta son attention sur la déchue. La tavernière approcha lentement sa main de l'épaule de Natalya et la toucha.

-N'ayez crainte ma reine...tout est finit...vous avez vaincu.

La tavernière regarda la reine se lever et, avec un air entendu fit de même. Mettant le bras de natalya autour de son cou et de son épaule, elle l'a soutint dans la marche que les deux femmes devaient faire.
Liane jeta un dernier coup d'oeil à Tintael puis aida Natalya à avancer. Elle appela Aiedail qui, sans se faire prier les rejoignit et pris la tête du convoi.

-Va Aiedail, vérifie que rien ne nous barrera le passage. Si c'est le cas, revien immédiatement me prévenir.

Avec un hochement de tête, la fée s'envola à tire d'aile.
La marche semblait pesante pour la reine déchue. Ses ailes trainaient par terre, soulevant cendres et poussières.

[HRP/ direction le post adjacent "Soupirs d'après guerre" /HRP]

Èlendir retira son armure sans faire un geste : elle était devenue trop lourde. Cependant le heaume doré qui protégeait sa tête resta à sa place. Sa posture, calme et sereine, ne trahissait aucunement son état d’esprit. Il se tenait droit et fier, dans une attitude guerrière. Son cœur battait de plus en plus fort et ses doigts palpitaient machinalement le manche de son katana. Il leva la tête d’un air déterminé et observa ses ennemies derrière son casque. Trois épée était pointée en sa direction tandis que les archers visaient le corps inerte de Slike.

Citation :

- Dépose tes armes et suis-nous sans rien tenter. Peut-être que tu auras la vie sauve si tu te tiens tranquille et que tu réponds de tes actes devant la justice de Nelendark.

- Votre justice dis-tu ?! Je la connais trop bien pour pouvoir y croire !!!

Le regard d’Èlendir croisa celui d’Aldarion un instant. Si Slike était dans cet état, c’était par sa faute… Toute l’aversion et la haine que lui promettait Èlendir, se lisait dans son regard.

- Un jour je te tuerais !

Alliant les gestes à la parole Èlendir pointa sa main en direction des archers et décocha les pointes de leurs flèches. Il eut à peine le temps d’esquiver les lames qui se tenaient prêt de lui qu’il pourfendit ses ennemies de long en large. Son katana traversa l’air dans une courbe oblique et obligea ses assaillants, blessés, à reculer. Se baissant avec la dextérité d’un trapéziste, Èlendir parvint à couper les pieds du Drow et des soldats de Liane. Sans se soucier de ceux qui l’entouraient, l’alchimiste projeta son armure qui était au sol, sur le corps de Slike. En l’air, il avait matérialisé un mur qui protégerait le lycan contre toute attaque. L’alchimiste récupéra les épées des ses victimes et en profita pour se confectionner un bouclier ovale pour riposter aux salves des archers.

Ces derniers tirèrent à nouveau et virent leurs flèches se retourner contre-eux et c’est ainsi qu’Èlendir se débarrassa d’eux. Pendant quelques minutes il n’y aurait plus aucun ennemi. L’alchimiste avait le temps d’achever Aldarion ou bien de fuir…

Il jeta son bouclier de fortune au loin avant de se concentré sur Slike. Ce dernier était trop lourd pour qu’il puisse le porter. Le mur qu’Èlendir avait confectionné servit de civière au lycan. Èlendir rangea son épée dans l’un de ses anneaux et se retourna avant de s’en aller :

- Dis à ta reine que je suis désolé !!! Adieu !
* Un jour je reviendrais !*


Sans ajouter autre chose, Èlendir se volatilisa dans la forêt avec le corps son ami Slike…