Les troupes de Narnia étaient arrivée comme la foudre au milieu d'une tempête qui fend les nuages. La reine aperçu la dirigeante du petit peuple et les Cerfs. Une bouffée d'air remplis ses poumons et une force nouvelle pénétra son corps: Cernunnos était représenté par ses fidèles et ce Dieu lui insufflait bien du courage car il la protégeait. Intérieurement, elle loua Gaïa de lui avoir accordé des personnes telles que Narnia dans son armée.

***************

Natalya retira son épée du cadavre d'un Ange et vit son coup suivant être esquivé par un autre qui s'envola. Sans réfléchir une seconde, elle lui attrapa le pied et déploya ses ailes. Bien vite elle arriva à sa hauteur et évita un coup désespéré de son ennemi pour s'échapper. La reine ne lui laissa pas le temps de lever le bras pour un second coup...
Alors que l'Ange tombait pour aller s'écraser au sol au milieu de nombre de ses frères, Natalya s'arrêta une seconde écoutant au-dessus d'elle la cime des arbres qui frémissait. En deux puissants coups d'ailes, elle traversa la frondaison et sortit à l'air libre sous le ciel qui commençait à se teindre des couleurs du soir. C'était un Ange qu'elle avait entendu passer et bien vite elle se rendit compte qu'ils battaient la retraite.
Un sourire se dessina sur son visage taché de sang et elle entendit nettement une clameur venir des sous-bois.
L'Ange aux ailes noires se laissa tomber et traversa le toit de verdure dans l'autre sens pour attérir doucement au milieu d'un groupe d'Elfes qui criaient la victoire. Lorsqu'ils virent la reine, ils ne se turent pas mais hurlèrent leur joie en s'écartant de son passage.
Un appel alerta cette dernière qui s'envola aussitôt suivie par tout ceux qui l'avaient vu.

Les Nains et les barbares étaient maintenant encerclés. Proméus, dont la robe bleue était pourpre à certains endroits, s'approcha de la reine l'air inquiet.

- Ne les tuons pas ma reine ! Nous pouvons les sauver !

Foudroyant le Mage d'un regard noir, Natalya lui répondit sèchement:

- Qu'est-ce que tu crois ? Que je suis aussi inhumaine que le peuple qui m'a bannie ?!

Avançant l'épée à la main, elle fendit le cercle des alliés et s'adressa d'une voix forte et impérieuse aux prisonniers des Anges maintenant perdus:

- Mes frères, vous avez été traités comme des esclaves et vos peuples ont été réduit à néant par les Anges ! Maintenant, vous allez être délivrés.

D'un regard, Natalya fit comprendre à Proméus que c'était à son tour de jouer. D'un cris dans une langue ancienne, le Mage appela les Mages les plus proches qui s'étaient rassemblés en arrière. Ces derniers comprirent et les plus avancés dans les guildes se mirent en ligne devant les prisonniers et brandirent leurs sceptres à l'unissons. Psalmodiant un contre-sort, les quelques vingt Mages d'élite fixaient de leurs yeux lumineux les Barbares et les Nains.
La tension était presque palpable. Les guerriers en cercle admiraient les Mages leur prêtant parfois des pouvoirs totalement imaginaires et ils retenaient leur souffle: étaient-ils assez puissants pour faire revenir les derniers représentants de ces races dans leur camps ?
Natalya savait que oui mais elle tenait fermement sont épée se préparant au pire.

*************

Pendant ce temps, dans toute la forêt ont sonnait du cor pour annoncer la nouvelle aux troupes qui n'avaient pas encore été déployées ou qui n'avaient pas eu à se battre étant sur un autre front. Partout la retraite des Anges était chantée mais bien des guerriers pleuraient leurs compagnons. Les pertes avaient été considérables et au fond, les troupes savaient que la guerre n’était pas finie.

**************

Galylée franchi le cercle et se tînt aux côtés de Natalya près de laquelle Proméus psalmodiait avec ses frères. L’Elfe était blessé à la jambe gauche mais il souffrait bien plus de la perte de nombres des siens que de cette blessure qu’il jugeait de superficielle.
Lorsqu’il était arrivé, déjà un grands nombre de Barbares et de Nains avait été libéré de l’emprise des Anges. Il était évident que les Mages peinaient à briser le sort des êtres ailés à cause de la grande fatigue des prisonniers qui risquaient de s’écrouler ainsi manipulés par la magie.

Les Mages avaient cessé de psalmodier devant l'effroyable situation: les Anges avaient prévu un terrifiant stratagème pour éviter tout contre-sort direct. Galylée était maintenant l'arme au poing devant Arzok dont quelques uns de ses soldats venaient d'arrêter la course.

- Comment se fait-il que tu n'ai pas été ensorcelé Nain ?

Natalya intervînt aussitôt. Elle avait reconnu la voix d'Arzok et, tandis que Proméus discutait avec les Mages, la reine tonna:

- Baissez vos armes ! Galylée, ce Nain est Arzok, commandant des compagnies libres naines: baissez votre arme.

Le ton sec de la reine fit ciller le dirigeant des Elfes: jamais elle n'avait été aussi impérieuse avec lui et ce n'était pas dans ses habitudes de recevoir si rudement des ordres. Cependant il s'exécuta sans dire mot et resta à ses côtés. La jeune femme ailée aida Arzok à se relever de sa main non armée.

- Pardonnez-leur mon ami, nous sommes tous à cran...Votre peuple se meurt et moi-même je suis impuissante face aux sortilèges angéliques.

- Ma reine ! appela Proméus. Nous allons refaire un essai !

Les mines des Mages étaient bien graves: faire mourir ainsi des innocents était loin d'être une partie de plaisir et "tester" des sorts sur eux était difficile pour leur esprit car immoral.
Un Barbare fut ainsi tué après que les mages aient tenté de détruire le sort de domination.
Proméus revînt voir Natalya la mine sombre:

- Nous ne pouvons pas les libérer sans déclencher le sort de mort des Anges. Ces fourbes ont tout prévu...

L'Ange noire baissa la tête.

- Alors emprisonnez-les tous ! Peut-être réussirons-nous à les libérer de l'emprise des Anges...si nous gagnons la guerre.

Aldarion était en dehors du cercle qui s'était formé autour des prisonniers abandonnés par les Anges. Assit sur une racine près de deux hommes ailés baignant dans leur sang, il avait planté son épée dans le sol et se tenait la tête. Combien la guerre le répugnait ! Lui qui avait pourtant été un maître dans l'art de l'acier, lui qui était partit loin des siens pour se faire l'équivalent d'un chevalier...Il rejetait de tout son être toute cette violence et aspirait plus que tout à retourner chez les Sindars, là-bas, loin de Nelendark...Partir, loin ? Partir et ne jamais revenir ? Non...il préférait en réalité rester ici bien entendu: Natalya comptait sur lui et son coeur n'aspirait qu'à être auprès de Narnia.
Plongé dans ses réflexions, l'Elfe se mit à nettoyer son épée avec un morceau d'étoffe déchirée. Autour de lui, d'autres Elfes attendaient des ordres et se reposaient, riaient ou pleuraient leurs morts.
De ses trois amis avec qui il était partit de la cité elfique ne restait plus que Ternan. Appuyé contre un arbre près de lui, il semblait endormit mais en réalité, il pensait à Ayen et Tindanel qu'il avait vu mourir aujourd'hui.
Aldarion vit alors un Nain courir et foncer dans le cercle en criant. L'Elfe le reconnu:

- Maître Arzok ?

Il se leva, rangea son épée et se décida à aller voir ce qui se passait. Lorsqu'il arriva dans le cercle, il vit la reine, Galylée, les mages et le Nain en grande discutions. Les uns tentaient de sauver les prisonniers, les autres ne pouvaient que les regarder.

Faisant demi-tour, Aldarion retourna voir Ternan et lui demanda de l'accompagner. Celui-ci accepta et tous deux se mirent à marcher dans la forêt. Beaucoup d'Elfe et d'Hommes cherchaient des blessés tandis que d'autres s'occupaient de les porter.
Le duo s'arrêtait à chaque corps allié pour vérifier qu'il était mort mais l'Elfe gris cherchait du regard Narnia. Alors que Ternan tâtait le pouls d’un pirate, il aperçut plusieurs cerfs blancs et accouru vers eux pour voir si sa bien-aimée n'était pas avec eux...

Les cerfs tendirent la tête et partirent comme répondant à un appel avant qu'Aldarion n'arrive à leur hauteur.

- Attendez ! cria l'Elfe en tendant une main devant lui. Revenez !

Mais les créatures immaculées étaient déjà bien loin. Aldarion ralentit sa course et s'arrêta peiné de n'avoir pu arriver à temps. Il se redressa et regarda autour de lui. Hormis les cadavres et quelques Elfes qui les déplaçaient, il était dans un endroit un peu reculé.
Lentement, il entrepris de faire demi-tour et d'aller retrouver Ternan en arrière mais il s'arrêta brusquement: des pleurs...une femme...
Lorsqu'Aldarion arriva devant Liane, il ne su que dire ni que faire. Restant un instant coi, l'Elfe fini par s'approcher et lui mettre une main sur l'épaule pour lui parler de sa voix douce et rassurante:

- Ne vous en faites pas, la guerre aura bien une fin...

La retournant en lui prenant de sa main libre sa deuxième épaule, Aldarion lui sourit avec difficulté.

- Je ne m'étonne pas de vous voir là ! Me reconnaissez-vous ?

Liane sentit des mains se resserrer doucement sur ses épaules. Une voix lointaine l'arracha à ses pensées...Aldarion. Oui bien sur qu'elle l'avait reconnu, elle étouffa un nouveau sanglot et ses yeux se perdirent dans ceux de l'elfe...son visage aux traits parfaitement formé était...maculé de sang...faisant glisser son regard, elle vit les vétements que portait celui qui se tenait devant elle...plein de sang...ses mains, ses bras, ses cheveux...tout en lui n'avait que l'odeur de la mort...ça empestait... Liane regarda dans le vide, se dégageant lentement de l'étreinte des mains de l'homme...un champs de bataille recouvert de cadavres...des arbres aux couleurs rouges...des lueurs de folie dans les yeux des hommes...

Que de morts...murmura-t-elle...que de morts...

Puis sans ajouter un mot, elle s'avança, poussant l'épaule d'Aldarion avec la sienne, marchant en direction du champ de bataille, finissant par s'asseoir sur une souche, regardant le spectacle macabre d'un oeil vide.

Le nain se releva en foudroyant du regard celui qui l'avait fait ainsi chuté... Bah, au moins, lui aussi aurait versé son sang...

Une fois redressé, il se dirigea vers la reine. Il avait vu ce que donnai les sorts angéliques, et soudain il eut un doute de l'efficacité de son stratgème.

"Ma Reine, il y a peut-être une solution... J'ai fait ce que je devais faire, je ne conais pas grand chose à la magie en général, je suis seulement doué pour les runes. Mais par les runes, on peut combattre la magie. J'ai peut être une solution, mais elle comporte un certain nombre d'inconvénient. D'une part, je ne suis pas sûr que cela marche. D'autre part, je ne peux pas le cibler sur une personne pour faire un test, toutes les personnes dans une certaines zones seront atteintes. Et enfin, l'art que j'ai utlisé est...kazad dorkar. Je ne sais comment traduire dans votre langue : proscrit chez les nains? Les runes que j'ai tracées, seule notre race les connait suffisement... enfin, certains des sages des autres races aussi, certainement. je risque de devenir fous avec un emploi trop important. Et vu que je n'avais pas tablé sur les barbares, c'est sûr, l'emploi sera trop important."

Le nain respira. De toute façon, sans sa main, sa vie ne valait plus grand chose... Il avait pris sa décision, et devait si tenir.

"Je peux essayer, mais je ne garantis rien, je ne garantis même pas mon comportement après emploi... peut-être vous faudra-til me tuer..."

Le Nain avait dit ça avec cette voix grave de sa race, roulant les "r" comme s'il le faiait exprès... Mais peut-être étaient-ce là les derniers mots qu'il prononçait...

Alors que l'Ange qu'elle combattait s'envolait,le Grand Cerf que Narnia chevauchait se cabra. La Sylve se dressa sur les épaules de son compagnon pour toucher son ennemi et le blessa mortellement. L'ange, en retombant avait une lueur de folie dans les yeux, Nahi l'acheva sans hésiter une boule d'énergie. La tête de l'Ange retomba, inerte.
Puis Narnia descendit de sa monture. Elle l'a salua:
-Atra guliä un ilian tauthr ono un atra, *Que la chance et le bonheur t'accompagnent*
puis elle ajouta:
-Kvetha Fricai. *je te salue, ami*

Le Cerf baissa la tête en signe de reconnaissance et de respect.

Narnia se dirigea alors vers une personne seule, assise sur une souche. C'était une jeune femme blonde qui avait l'air profondément affligée.
La Sylve s'accroupie sans faire de bruit face à la jeune femme, elle lui dit d'une voix douce:
-Kvetha Fricai, cela veut dire, je te salue ami. La guerre est terrible, et j'imagine facilement que tu es écoeurée par tout ce sang. Pourtant, le sang est la vie,il nourrit la terre et la terre le nourrit. Ces morts vont permettre d'autres vies, laisse moi t'en convaincre si tu le souhaite.

Aldarion laissa Liane s'éloigner. Cela devait être bien dur pour elle de voir ainsi tant d'hommes gisant à ses pieds les os brisés. Elle qui d'habitude s'occupait de la taverne, entourée de ces derniers ivres et souvent joyeux. Elle qui, malgré sa poigne de fer et son regard guerrier, était une femme...Aldarion admirait la jeune humaine: jusqu'au bout, elle resterait auprès du peuple, des hommes et des marins pour défendre cette terre comme tant d'autres et ce, quelques soient les risques qu'elle encourrait.

Comme il la regardait s'en aller au loin, son regard fut attiré par une grande forme blanche: un cerf s'éloignait dans la forêt. Lorsque ses yeux revinrent sur la tavernière, elle était assise sur une souche et une magnifique créature était maintenant accroupie devant elle.
Ses yeux elfiques n'eurent aucun mal à la reconnaître...

- Narnia ! souffla-t-il dans un sourire.

Aussitôt il accouru vers elle: son aimée, son éternelle aimée. Arrivant près des deux jeunes femmes, l'Elfe s'agenouilla et pris dans ses mains la main droite de Narnia. Cherchant son regard, ses yeux brûlait d'un amour incommensurable et reflétaient à la fois la joie de la retrouver et l'affliction de la guerre.

- Mon coeur se remplit de mille sentiments...Je suis si heureux de vous voir ! J'ai eu si peur pour vous...Loués soient les dieux de tous les peuples réunis ! Vous n'êtes point blessée...

Baissant la tête et serrant la main de Narnia contre son front, Aldarion était si soulagé qu'il avait la gorge serrée et les mains tremblantes.

Citation :

-Kvetha Fricai, cela veut dire, je te salue ami. La guerre est terrible, et j'imagine facilement que tu es écoeurée par tout ce sang. Pourtant, le sang est la vie,il nourrit la terre et la terre le nourrit. Ces morts vont permettre d'autres vies, laisse moi t'en convaincre si tu le souhaite.

Une douce voix venait de sortir Liane de ses pensées. Lorsque ça vue redevint nette, elle vit une jeune femme dont la beauté ne pouvait être égalée aisément. A ses côtés était Aldarion, mais elle n'y préta pas grande attention, un sentiment profond grognant dans le tréfont de son estomac.

Permettre d'autres vies...permettre d'autres vies!!

La jeune femme se leva brusquement, la force de sa voix augmentant un peu:

Et quelle vie pourrait donner ses morts! aller dites le moi!!

Elle se dirigea vers le cadavre d'un ange, s'accroupit et lui releva la tête, l'attrapant par les cheveux:

Des vies engendrées par CES créatures!! ces monstres sanguinaires en qui tout le monde croyait et avait confiance?! que tout le monde les croyait si purs qu'ils ne seraient capables de tels crimes!!?

La tavernière se releva, lachant l'ange, sa voix augmenta encore, une expression de haine se dessinant peu a peu sur son visage.

Ces êtres qui ont fait de nous des assassins! obligés de tuer jusqu'à nos amis qu'ils ont retournés contre nous!!? obligé de sacrifier des vies comme celles de soldats comme ceux se battant aux côtés de Natalya!!!

Elle fit encore quelques pas entre les cadavres, les yeux grands ouverts, la rage la faisant maintenant hurler:

Et vous voulez me dire que ces vies!!!! ces assassins!!! donneront naissances a d'autres vies!!!...elles seront toutes aussi pourries que celle qui les ont laissées!!!! pourries par ce sang souillé!!! Quelle sorte de démon voulez vous que cela créé encore!!!

Narnia attendit patiemment que la jeune dame ait fini de répandre sa haine. La Sylve accrochait un sourire pleins de compassion et de compréhension sur son visage. C'est alors que Marcus arriva, Narnia ne sembla pas surprise elle commençait à entrer dans une sorte de transe.
Elle s'approcha de la jeune femme et lui prit la main. D'un regard elle lui fit comprendre de la suivre.
La Sylve s'accroupit devant le cadavre de l'Ange que la jeune humaine avait quelque peu maltraité. Elle lui expliqua:

-Vois-tu, la Terre ne fait pas la différence entre un sang que nous appelons "pur" et un sang que nous appelons "souillé". En effet, le sang EST la vie, qu'il donne la vie à un être perfide ou non, cela n'est pas son problème, la vie est la même pour tous, seul l'esprit l'utilise de façon bonne ou mauvaise. Le sang est indépendant, mais il ne meurt jamais. La Terre, l'Eau, le Feu recueillent le sang et l'utilisent de la même façon que nous, car le sang est à la fois composé de Terre, d'Eau et de Feu. Les Sylves connaissent bien cela, car nous sommes capable avec le sang de former d'autres vies. Si tu veux, ensemble, nous pouvons créer une vie, si ton coeur est pur tu seras sans doute étonnée de la forme que prendra cette vie. Je vais biensûr t'influencer quelque peu car pour créer cette vie, tu vas avoir besoin de ma magie et de mon savoir. Veux-tu créer une vie?

Creer une vie?...Liane était tellement dégouté de ce souffle vital qui était en chaque être qu'elle voulait encore hurler...Néanmoins, quelque chose en la sylve apaisait sa rage. Créer une vie...cela paraissait si impossible...mais que pouvait être l'impossible lorsque l'on se retrouvait sur un champs de bataille affrontant des anges, des elfes, des nains ou encore des centaures...

Une vie n'est-ce pas?...celle-ci ne serait en rien altérée par le mal que nous venons de provoquer dites-vous?...

La tavernière regarda autour d'elle, tout lui hurlait de refuser, néanmoins un chuchotement dans son esprit voulait la pousser a accepter...

Une vie...c'est d'accord...

Liane fit un léger sourire que seule la sylve aurait pus voir.

Une étoile brilla dans les yeux de Narnia en réponse au sourire de la jeune femme. La Sylve lui pria de s'accroupir près d'elle.
Elle recueillit un peu du sang encore frais de l'Ange et le mit dans sa main.

Elle regarda l'humaine et lui montra.
-Ce qu'il faut que tu saches, c'est qu'une vie prend du temps à paraître et que les Sylves le raccourcissent énormément. En réalité, nous allons utiliser trois sangs différents afin que tu puisses toi même créer la vie avec le sang de l'Ange. Nous allons ainsi avoir besoin de ton sang et du miens en plus.
Le tiens va te permettre de créer et le miens va t'en donner la possibilité, la matière sera le sang du défunt. Cela peut te paraître illogique mais c'est ce qui va ce passer.

Narnia laissa la jeune femme méditer sur ce qu'elle venait de lui dire.

-Es-tu prête?

Aprés un instant de réflexion, la jeune femme regarda la sylve dans les yeux puis les laissa aller jusqu'à une dague, tombée dans la fureur de la bataille. La prenant, elle se prépara à s'ouvrit légèrement la paume de la main, laissant jaillir une petite coulée de sang.

Je suis prète belle dame, montrez moi ce que je dois faire et je le ferais...que cette vie naisse parmis tant d'autres éteintes...

Narnia sourit à la jeune femme.
-Bien. En effet nous allons devoir mêler nos trois sangs. Tu mettras le tiens en dernier, mais auparavant il faut que tu réussisse à te concentrer sur le sang que tu vas donner, il faut que tu inscrive en lui ta volonté de créer une vie. Ma magie donnera à ta volonté le pouvoir de se rendre matérielle et donc de créer cette vie. Il faut également que tu saches, que je vais lui donner beaucoup de magie et que les Sylves ont une grande force, qu'ils ne contrôlent pas toujours. Tu risque d'être surprise mais saches, que les végétaux ont une vie de même valeur qu'une vie humaine. Saches également que c'est la première fois qu'un Sylve fait cet honneur à un humain.

Sur ces derniers mots, Narnia avait prit un ton de voix étonnement grave. Puis elle réunit le sang de l'Ange qu'elle avait recueillit dans sa main gauche. La Sylve s'entailla le majeur gauche de son ongle de pouce droit. Le sang s'écoula le long de son doigt, et lorsqu'il atteignit celui de l'Ange, il prit une teinte argenté et se mêla en tourbillonant. A présent, les deux sangs réunis étaient comme suspendus au-dessus de la main de la Sylve et tourbillonaient sans cesse.
Nania prononça:
-Draumr kopà un agaeti Sängrhen Weldenvarden, acceuille cette vie.*Par le regard du rêve et le serment du sang, forêt gardienne acceuille cette vie*

Le sang se mit alors à bouilloner et à dégager des volutes de fumée blanches puis multicolores. Narnia fit un signede tête à la jeune femme pour lui dire que c'était maintenant à elle de mêler son sang.

Narnia n'était plus tout à fait présente, les mots de l'Ancien Langage qu'elle venait de prononcer l'engageait et absorbait ses forces. Ses yeux normalement noirs étaient devenus complètementvert, mais non pas d'un vert unis, mais d'un vert qui contenait tous les verts de la forêt. Narnia devenait d'un sens la Terre elle-même.
Mais ce que ne savait pas la jeune femme, c'est que cette vie qu'elle allait créer changerait sans aucuns doute certaines facettes de son existence. Et ce qu'elle ne savait pas non plus, c'est que elle aussi avait de la magie en elle...

La reine se tourna vers Arzok et écouta sa proposition.
Galylée regarda le Nain d'un air grave un sourcil levé lorsqu'il parla de la possibilité qu'il devienne fou. S'il fallait le tuer, quelle serait la réaction de la reine si c'était lui ou un de ses congénères qui le ferait dans l'urgence sans attendre ses ordres ? Les Elfes avaient laissé de côté toutes les anciennes querelles avec les Nains mais dans le coeur de leur seigneur, les hommes barbus n'avaient pas leur place pour des raisons bien à lui.

Natalya réfléchi un instant puis répondit au Nain:

- Votre coeur est grand Arzok et si, malgré le danger que cela représente pour vous, vous voulez tenter de sauver ce qui reste de vos frères et de nos amis Barbares, vous le pouvez.

Galylée s'avança tandis que Proméus était en pleine discutions avec les Mages.

- Je vais conduire Arzok et les prisonniers dans une salle appropriée. Si son entreprise échoue, nous aurons ainsi pris certaines précautions...

Le visage doré de l'Elfe contrastait avec ses yeux froids. Son regard croisa celui de la reine dont l'iris grise était parsemée de bleu. L'Ange aux ailes noires acquiesça:

- Vous avez raison. Allons dans la salle d'honneur.

Natalya partit devant en faisant signe à Arzok de les suivre et Galylée ordonna à ses guerriers de conduire les prisonniers encerclés méthodiquement.
A peine eurent-ils parcouru quelques mètres qu'un homme en armure salua la reine et l'informa de la "capture" d'Anges blessés. Ces derniers demandaient un pour parler...

- Continuez. Ordonna-t-elle à Galylée avant de s'envoler.

La salle des honneurs était une sorte de grand temple à forme ronde surmonté d'une coupole dont le sommet était en forme de pointe d'entrelacs. On entrait par une grande porte de chêne sculptée dans une immense pièce aux murs ornés de mille formes de racines et figures gracieuses en bas relief. Aucune fenêtre n'ouvraient les parois couleur crème et seul un cercle de lumière par lequel on apercevait la pointe de l'édifice tombait du sommet de la coupole illuminant un sol gravé de noms d'Elfes honorés.
Galylée claqua des mains et sept torches géant furent allumée par des gardes en armure d'or dissimulés par l'ombre un instant auparavant.

- Je vous préviens, Nain, qu'au moindre geste suspect vous rejoindrez vos défunts frères...

*****************

Devant Natalya les soldats s'écartèrent et elle arriva devant les Anges captifs. S'avançant devant celui qui semblait diriger la troupe meurtrie, l'Ange déchue s'adressa à lui:

- Toi et les tiens êtes maintenant l'épée sous la gorge. Parle: qu'as-tu à demander ?

L'ange fit une référence devant la reine. Il ne cherchait nullement à s'écraser face à la Reine, mais il lui témoignait néanmoins le respect du à son rang.

"Reine Himura, je suis le commandant Ensteriel, officier de la milice édenique. Je suis l'ange le plus gradé parmi vos captifs. J'ai demandé à vous parler car je désire savoir ce que vous comptez faire de nous.
Selon les lois de la guerre, vous disposez de nous et pouvez nous tuer si tel est votre désir. Je sais ce qu'on fait mes frères anges aux nains et aux barbares, je comprendrais que vous exprimiez des désirs de vengeance. Mais avant de juger, rappellez vous ce que vous avez été : une ange fidèle au Très-Haut. Vous connaissez donc le respect inné de l'ange pour la hiérarchie. Aucun de nous ne pouvait s'opposer à la décision de notre Seigneur quant au sort de ces peuplades.

Enfin, je tiens à vous signaler que la plupart d'entre nous sommes entrainer à dispenser des soins magiques aux blessés. Nous acceptons de mettre nos compétances au service des vôtres, sachant qu'en aucun cas nous ne les rétablirons suffisement pour qu'ils puissent retourner se battrent, car nous ne voulons que nos soins servent à augmenter le nombres de vos troupes disponibles pour tuer nos frères."

L'ange avait regardé tout au long de son discours la reine sans pour autant oser croiser son regard - question de protocole, de nouveau.

A l'instant où la goutte du sang de la jeune femme se réunit aux deux autres, le liquide s'éleva au niveau du coeur de cette dernière, tout en continuant de bouillonner. C'est alors que deux fils magiques se tissèrent, l'un couleur sang, l'autre couleur argent. Ils partaient du liquide bouillonant vers le coeur même de la jeune humaine. Ces deux fils sondaient le coeur de la jeune femme, ainsi que son âme.

Puis, l'air résolut, les deux fils se dirigèrent vers la Terre, en emmenant le sang.
Ainsi, le sang se trouvaient à environ 25 centimètres du sol et les deux fils se plantèrent dans le sol, en s'enlaçant. Le sang s'arrêta alors de tourner et se referma sur lui même. Il prit alors la forme d'un magnifique bouton de fleur, encore inconnu. Les pétales du bouton scintillaient de mile couleurs tout en étant bordé d'un rouge sang, unpeu comme si c'était sa marque fabrique. Ses sépales étaient d'un vert émeraude bordé d'argenté, et l'une des deux tige était du même vert, et l'autre était du même argent.
Les pétales du bouton s'enlaçaient, comme s'il cherchait à protéger quelque chose.

Une fois que le bouton eut fini son apparition, Narnia poussa un soupir de soulagement comme si elle revenait d'un long voyage et ses épaules s'affaissèrent quelque peu.
Elle sourit en regardant le bouton de fleur l'air satisfait, elle s'adressa à la jeune femme:

-Tu as créé un genre defleur très nouveau et vraiment merveilleux! Voyons comment s'épanouit-elle...

La Sylve se pencha légèrement vers le bouton et souffla doucement dessus.
Les pétales s'ouvrirent en tournant légérement et s'affaissèrent doucement sur le haut, sans retomber de toute leur longueur. Narnia se pencha en avant et souritde contentement en voyant l'intérieur dela fleur. Nahi poussa un petit "Pï" d'exitation.
Voyant l'air intrigué de la jeune femme, Narnia lui proposa de regarder.

Une petite fée, à peine plus grande que le pouce, aux ailes de la même couleur que les pétales, y dormait profondément.